- SOCIÉTÉ (ARCHIPEL DE LA)
- SOCIÉTÉ (ARCHIPEL DE LA)SOCIÉTÉ ARCHIPEL DE LALe plus important et le plus peuplé des territoires de la Polynésie française, l’archipel de la Société comporte quatorze îles volcaniques d’une beauté surprenante, réparties administrativement en deux groupes: les îles du Vent à l’est (Tahiti, Moorea, Mehetia, Tetiaroa, Maiao) et les îles Sous-le-Vent à l’ouest (Huahine, Raiatea, Tahaa, Bora-Bora, Maupiti, Tupai, Mopihaa, Manuae, Motu One).Peuplées de 162 500 habitants lors du recensement de 1988 (dont 103 800 pour la seule agglomération de Papeete) en majorité polynésiens, mais avec près de 30 000 métis, entre 15 000 et 20 000 Européens (principalement Français) et quelques milliers d’Asiatiques, ces îles furent découvertes en 1767 par Samuel Wallis et visitées en 1786 par Bougainville; en avril 1769, Cook fait escale à Tahiti pour observer le transit de la planète Vénus sur le disque solaire et baptise les îles. Le nom d’archipel de la Société est donné non pas en l’honneur de la Royal Society de Londres comme on le dit souvent, mais parce que ces îles sont «situées proches l’une de l’autre». C’est en 1797 que les premiers missionnaires s’installent. Ils vont dominer l’histoire de l’île pendant tout le XIXe siècle. Jusque-là, les Européens n’avaient été représentés que par des aventuriers, des naufragés, des déserteurs ou parfois des commerçants. La Missionary Society de Londres, par une habile politique auprès du futur roi Pomaré II, essayera de placer les îles dans l’aire de domination britannique, mais une suite de péripéties diplomatiques aboutiront en 1842 au protectorat français, puis à l’annexion en 1880. En 1907, les îles de la Société font partie de l’Océanie française et, en 1946, de la Polynésie française; en 1958, elles entrent dans la Communauté française au titre des territoires français d’outre-mer de Polynésie.Les ressources économiques résident essentiellement dans le tourisme, en forte expansion. Les îles du Vent produisent environ 60 p. 100 des cultures maraîchères, fruitières et vivrières polynésiennes. Les îles Sous-le-Vent sont spécialisées dans la vanille (38 t de vanille produites en 1993 sur un total de 40 t pour la Polynésie française). Le coprah et l’huile de monoï, produits commercialisés hors de la Polynésie, apportent également une importante source de revenus pour l’archipel.
Encyclopédie Universelle. 2012.